Le BIM, un autre Challenge pour l'Afrique

L’idée sous-jacente de la création du Building Information Modeling (BIM) est d’amener le secteur de la construction à connaître également les grandes avancées et mutations profondes, autorisées par les révolutions industrielles, en améliorant la productivité par une meilleure collaboration entre tous les acteurs, une réduction des coûts, une optimisation de la durabilité des projets.

Les différentes révolutions industrielles ont été caractérisées par des avancées majeures dans l’histoire de l’humanité, façonnant profondément la société moderne. Le secteur des transports a connu plusieurs bouleversements et permis un transport rapide et bon marché des marchandises et des personnes sur de longues distances.  Chaque différent mode de transport, train, voiture, bateau, avion, fusée  a connu une grande évolution modifiant les modes de vie au quatre coins du monde. Il en est  de même pour le secteur de la communication allant du télégraphe au smartphone, en passant par le téléphone. Les plus grandes mutations ont été générées par l’avènement des technologies numériques et vont connaitre un essor exponentiel avec l’arrivée de l’Intelligence Artificielle. L’on observe cependant que le secteur de la construction, notamment l’habitat, a connu des avancées relativement modestes et n’a  été que peu impacté eu égard à la puissance des révolutions industrielles,  probablement en raison de son caractère séculaire.

L’idée sous-jacente de la création du Building Information Modeling (BIM) est d’amener le secteur de la construction à connaître également les grandes avancées et mutations profondes, autorisées par les révolutions industrielles, en améliorant la productivité par  une meilleure collaboration entre tous les acteurs, une réduction des coûts, une optimisation de la durabilité des projets.  Le BIM est ainsi une méthode de travail  intégrant, pour plus de précision et d’efficience, différents processus tels que la modélisation avancée, la visualisation et simulation, la collaboration en temps réel, l’interopérabilité, l’analyse et optimisation, la gestion du cycle de vie. Plusieurs niveau de développement du BIM ont été définis et différentes applications numériques spécifiques viennent en support du développement du BIM tels que les logiciels de modélisation, gestion de projet, analyse et simulation, visualisation, gestion des installations, quantification et estimation. Enfin les normes et directives  internationalement reconnues ISO 19650 et IFC (Industry Foundations Classes) encadrent le BIM et rassure les entreprises de construction, les organismes gouvernementaux et les états qui souhaitent se lancer dans la mise en œuvre du BIM.

Comme pour toutes les révolutions industrielles, l’Afrique se trouve confrontée à un nouveau défi majeur qu’est le BIM et demeure encore à la traine. Néanmoins certains pays se distinguent  pour s’être résolument engagé dans l’adoption du BIM à savoir l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Egypte, le Nigéria et le Kenya et les africains peuvent s’enorgueillir des emblématiques ‘Siège de Discovery à Sandton  Afrique du Sud’ et ‘Pont Maputo-Katembe au Mozambique’    entièrement réalisé avec le BIM ;  Le Cameroun quant à lui s’initie au BIM avec le projet du ‘Siège du PAD à Yaoundé'.

La Conférence édifiante dispensée le 12 juin 2024 à l’ESSACA par le  Dr Henry Abanda, BIM Expert, M. Jehu Enyengue BIM Manager et M. Fabrice Ohandja Ingénieur de Génie Civil, enseignant ESSACA  a permit à la communauté ESSACA de mieux connaître ce qu’est le BIM et s’initier aux deux premiers niveau du BIM. Ce fut l(occasion pour le Directeur Exécutif, M. Jean-Jacques Kotto , d’envisager l’ouverture prochaine d’un module d’enseignement du BIM à l’ESSACA.

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